jeudi 30 décembre 2010

dimanche 26 décembre 2010

samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noël de la part de Santa, Frosty et Ben

- Hmm… Quelle odeur délicieuse ! Quand est-ce qu'on mange ?
- Sors de ma cuisine, sinon c'est ton petit cul grassouillet qui va se faire
farcir !
- De toute façon, je crois qu'il vaut mieux ne pas me tenir aussi près du four !

mardi 21 décembre 2010

La Nouvelle Bande qui dessine

Je ne sais pas pourquoi, ce matin, je me suis mis à repenser à ce livre d'Hugues Dayez intitulé La Nouvelle Bande dessinée paru en 2002 aux éditions Niffle. Constitué d'interviews d'auteurs, il a surtout été retenu pour son titre, qui a été largement repris, en particulier dans la presse généraliste qui se mettait, à cette époque, à parler de bande dessinée. Les médias sont friands d'étiquettes, de labels permettant de résumer en deux mots une "tendance", et l'ouvrage de Dayez leur fournissait sur un plateau une expression d'autant plus séduisante qu'elle évoquait la Nouvelle Vague et autres nouveaux quelque chose qui flattent dans le sens du poil la haute idée que se font les Français de leur importance dans la culture contemporaine. Et dommage, au passage, pour Frédéric Boilet qui tentait de populariser l'expression Nouvelle Manga, qu'il avait créée pour désigner une bande dessinée en phase avec le réel, à la rencontre des tendances les plus modernes des BD francophone et japonaise.
Ce qui est frappant, dans le succès de l'expression, "nouvelle bande dessinée", c'est que d'une part, elle a plutôt été boudée par le monde de la BD, et que d'autre part, il semble que ce que les médias en aient retenu, ce n'est pas qu'il y avait une nouvelle BD en train de se faire mais une "nouvelle bande" de dessinateurs dont les travaux étaient à la mode. L'accroche médiatique était moins l'émergence d'un mouvement de fond dans l'approche de la bande dessinée que celle d'une génération d'auteurs ayant tous peu ou prou le même âge, qui se connaissaient entre eux, et travaillaient souvent au sein du même atelier forcément parisien, l'Atelier des Vosges. Bref, tout cela sentait bon la Bohème et la success story, avec un côté people très en phase avec la modernité. Des auteurs de BD dans un atelier, n'était-ce pas une sorte de Loft Story ?
La bande dessinée japonaise, dont il faut bien avouer que la réalisation n'a rien de très glamour (travail en équipe, cadences infernales, diktats du marché par le biais des référendums…) porte un intérêt non démenti depuis des décennies pour Tokiwasô, cet immeuble d'appartements bon marché où toute une génération de jeunes auteurs de BD habita dans les années 1950. Et pour cause : c'est le seul moment, en dehors de l'histoire d'Osamu Tezuka, qui est plutôt un parcours individuel, où un groupe d'auteurs de BD (ou ce qui ressemblait à peu près à un groupe) semblait crier à la face du monde "Nous sommes beaux, nous sommes jeunes, nous allons révolutionner notre média et devenir des superstars par la même occasion".
Qui pourrait résister à ce genre de récit ?
Car c'est bien d'un récit qu'il s'agit : un média qui devient narration à travers ce qui arrive à des personnages. De même qu'en musique, les Beatles offrent un récit très clair (débuts difficiles, succès foudroyant, évolution qui amène à la séparation), certains seront tentés de lire l'histoire de l'Association selon le même schéma. C'est tellement tentant.
Mais la réalité résiste à cette mise en récit assorti de l'obligatoire happy end. Ce qui se fait de plus intéressant en bande dessinée moderne n'est pas nécessairement le fait d'auteurs qui se transforment en cinéastes (le nec plus ultra de la promotion sociale pour un auteur de BD, n'est-ce pas ?) ou la nouvelle success story, celle du petit blogueur (ou de la petite blogueuse) qui devient une superstar grâce au bouche à oreille.

lundi 20 décembre 2010

dimanche 19 décembre 2010

Je suis en train de lire ce livre

L'auteur y parle beaucoup de ses lectures, y note ce qu'il a mangé et ce qu'il a fait chaque jour. Comme dans hélas beaucoup trop de traductions du japonais, on y retrouve l'usage intempestif du mot "monsieur" (souvent abrégé en "M.") comme pathétique tentative d'approximation du "san" japonais. Il faudrait expliquer à ces traducteurs qu'en français, on ne marque pas la politesse de la même façon qu'en japonais. Aucun diariste qui viendrait de noter qu'il a lu le dernier livre de Michel Houellebecq ne parlerait ensuite de lui en écrivant "M. Houellebecq", sauf avec un sous-entendu ironique (feinte déférence). Malheureusement, il semble que beaucoup de traducteurs de mangas ne soient guère familier avec la langue française. Face à leurs versions soi-disant françaises, on a l'impression de lire la traduction en français au mot à mot d'un texte nippon.

Je note au passage que la traduction du Journal d'une dépression et du précédent Journal d'une disparition aux éditions Kana ne semble avoir donné à personne l'envie de traduire les bandes dessinées d'Hideo Azuma, ce qui est bien dommage. Ce que j'en ai vu semble augurer d'un auteur à l'univers joyeusement délirant. Ne connaître d'un humoriste que ses moments de déprime, c'est un tantinet paradoxal.

vendredi 17 décembre 2010

lundi 13 décembre 2010

Internet sauvera-t-il la création BD ?

L'arrêt des activités du Comptoir des Indépendants commence a susciter sur la toile des réactions diverses. Une remarque m'a fait plus qu'un peu tiquer, celle d'un commentateur qui avançait, en substance, que l'auto-édition ou l'édition par de petites structures éditoriales associatives n'avait plus de raison d'être. En effet, à l'ère d'internet, un auteur n'aurait qu'à mettre ses œuvres en ligne pour "se faire connaître" du public et, tôt ou tard, d'un éditeur véritable (c'est-à-dire prêt à le payer pour l'éditer).

Je trouve que c'est faire montre de beaucoup d'optimisme.

L'image du directeur de collection d'une grande maison d'édition passant des heures à seurfer pour trouver ses futurs talents est une pure illusion. Que des auteurs aient été publiés grâce à l'effet internet, c'est un fait avéré, mais regardons bien deux des exemples les plus connus, Pénélope Bagieu et Bastien Vivès. La première a été publiée après que son blog ait connu une énorme fréquentation. Le second a envoyé un dossier à un jeune éditeur (KSTR) qui cherchait de nouveaux talents par le biais d'internet. Tous deux avaient écrit et dessiné des œuvres publiables selon les critères actuels de l'édition BD.

Il existe, en effet, dans le monde de la bande dessinée, une sorte de raisonnement circulaire récurrent qui veut que l'on ne publie que ce qui est publiable - entendez par là, ce qui ressemble suffisamment à ce qui est déjà publié pour ne pas risquer de dérouter le public. Les éditeurs qui prennent le plus de risques dans leurs choix d'œuvres à publier sont généralement ceux qui ont le plus à perdre en cas d'échec. Les "gros", dont on pourrait penser qu'ils auraient, grâce aux revenus rapportés par leurs succès de librairie, les moyens de prendre des risques, ne le font que très rarement, voire jamais.

Mais quid de celui ou celle qui réalise quelque chose de trop différent ? Voire de tellement différent que cela ne sera jamais publiable, en tout cas, pas avant une vingtaine d'années au bas mot ? Je ne pense pas que ceux-là, s'ils veulent donner à leurs œuvres une version imprimée, puissent se passer de l'auto-édition ou des petites structures. Et internet leur sera utile, pour "se faire connaître" - mais pas des éditeurs, des lecteurs susceptibles d'apprécier suffisamment leur travail pour l'acheter. Certes, ils ne vivront pas de leur travail mais quel pourcentage d'auteurs de BD professionnels ne vit que de la réalisation de bandes dessinées ?

Ne voir dans internet qu'un tremplin de professionnalisation pour jeunes "créateurs" en devenir est en proposer une vision sacrément réductrice, aussi réductrice que lorsqu'elle s'appliquait aux fanzines et aux éditeurs "indépendants". Mais peut-être une telle myopie est-elle inévitable quand on ne considère la bande dessinée que comme un secteur économique et non pas comme un moyen d'expression ?

dimanche 12 décembre 2010

samedi 11 décembre 2010

jeudi 9 décembre 2010

mercredi 8 décembre 2010

mardi 7 décembre 2010

vendredi 3 décembre 2010

Do we know each other?

— Er... Do we know each other ?
— No, but that can be arranged...

mercredi 1 décembre 2010